Comment se déclarer comme créateur de contenu ?

Comment se déclarer comme créateur de contenu
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Devenir créateur de contenu implique bien plus que publier des vidéos ou des photos. Vous vous lancez dans une activité passionnante, mais aussi complexe. Vous vous demandez sûrement comment vous déclarer légalement, quel statut choisir ou quelles sont les obligations fiscales à respecter. Ces questions peuvent vite devenir un casse-tête. Comme créateur, vous souhaitez vous concentrer sur votre créativité, pas sur la paperasse.

Nous comprenons ces défis. Chaque plateforme – YouTube, TikTok, OnlyFans – a ses spécificités. Chaque revenu mérite une déclaration adaptée pour éviter des erreurs coûteuses. Nous vous apportons des solutions claires, pratiques et adaptées à votre activité. Grâce à notre expertise comptable pour créateurs de contenu, simplifiez vos démarches et sécurisez vos revenus.

Choisir un statut juridique adapté

Pour officialiser votre activité de créateur de contenu, le choix du statut juridique est déterminant. Voici quelques options possibles :

L’auto-entrepreneur

Le régime d’auto-entrepreneur, également appelé micro-entreprise, est souvent choisi par les créateurs de contenu débutants. Ce statut offre plusieurs avantages :

  • Simplicité administrative et comptable
  • Charges sociales proportionnelles au chiffre d’affaires
  • Aucun capital social minimum requis

Cependant, ce statut présente aussi des limites, comme le plafonnement du chiffre d’affaires annuel à 72 600 € pour les prestations de services et 176 200 € pour les activités commerciales.

L’entreprise individuelle (EI)

L’entreprise individuelle (EI) est une autre option intéressante. Elle permet une gestion simplifiée tout en offrant plus de souplesse qu’une société. En EI, le patrimoine personnel et professionnel n’est pas dissocié, ce qui peut représenter un risque en cas de dettes professionnelles.

La société (EURL, SASU)

Créer une société telle qu’une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) devient pertinent si vous visez une croissance rapide de votre activité. Ces formes juridiques offrent une protection du patrimoine personnel et permettent une gestion plus professionnelle.

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Les démarches administratives pour se déclarer

Maintenant que vous avez choisi votre statut juridique, passez aux démarches administratives :

S’inscrire auprès du CFE

La première étape consiste à s’inscrire auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE). Le CFE compétent dépend de la nature de votre activité (commerciale, artisanale ou libérale) :

  • Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) pour les activités commerciales
  • Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) pour les activités artisanales
  • URSSAF pour les activités libérales

Obtenir un numéro SIRET

Après l’inscription au CFE, vous recevrez un numéro SIRET. Ce numéro unique identifie votre entreprise et sera nécessaire pour toutes vos démarches fiscales et sociales.

Déclarer son activité auprès des impôts

Comme créateur de contenu, vous devez aussi déclarer votre activité auprès de l’administration fiscale. Vous devrez notamment choisir votre mode d’imposition (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés) en fonction de votre statut juridique.

Les obligations fiscales et sociales

Une fois déclaré, vous devez respecter certaines obligations fiscales et sociales :

Déclaration de revenus

Chaque année, vous devrez déclarer vos revenus issus de votre activité de créateur de contenu. Les modalités varient selon votre statut :

  • Auto-entrepreneur : déclaration mensuelle ou trimestrielle du chiffre d’affaires via le site de l’URSSAF
  • Entreprise individuelle ou société : déclaration annuelle des résultats auprès des services fiscaux

Paiement des cotisations sociales

Vous devez payer régulièrement vos cotisations sociales. À nouveau, les modalités dépendent de votre statut :

  • Auto-entrepreneur : cotisations calculées en pourcentage du chiffre d’affaires
  • Autres statuts : paiement de charges sociales basées sur les bénéfices réalisés

La TVA et autres taxes

Selon votre chiffre d’affaires et les types de services que vous proposez, vous pourriez être assujetti à la TVA. Par exemple, au-delà d’un certain seuil de revenus, un auto-entrepreneur doit facturer et reverser la TVA.

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TVA et franchise en base

Si votre chiffre d’affaires reste sous les seuils de la franchise en base de TVA (34 400 € pour les prestations de service et 85 800 € pour les ventes de marchandises), vous êtes exonéré de collecter la TVA. Au-delà de ces seuils, vous devez facturer la TVA à vos clients.

Contribution économique territoriale (CET)

Toutes les entreprises doivent payer la Contribution Économique Territoriale (CET), qui comprend la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) et la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE). Cette obligation fiscale varie en fonction de votre statut et de votre chiffre d’affaires.

Gérer sa comptabilité

Tenir une comptabilité rigoureuse est indispensable pour tous les créateurs de contenu. Même si votre statut d’auto-entrepreneur allège ces exigences, une bonne gestion financière vous aidera à piloter votre activité sereinement.

Les outils de gestion

Utiliser des logiciels de comptabilité peut grandement faciliter cette tâche. Certains sont spécifiquement conçus pour les indépendants et proposent des fonctionnalités adaptées à votre activité :

  • Suivi des revenus et des dépenses
  • Édition de factures et devis
  • Déclarations fiscales automatisées

Faire appel à un expert-comptable

Faire appel à un expert-comptable spécialisé dans les créateurs de contenu comme le cabinet Myne peut s’avérer judicieux. Non seulement cela garantit une conformité fiscale et sociale, mais cela vous permet aussi de vous concentrer pleinement sur votre créativité. Un aspect clé est de comprendre le statut juridique adapté pour un influenceur, vous permettant de faire un choix éclairé quant à la structure de votre activité.

Se préparer à la diversité des plateformes

Chaque plateforme a ses propres règles et politiques de rémunération. Être au courant des spécificités de YouTube, TikTok, OnlyFans ou MYM est nécessaire pour optimiser vos revenus. Assurez-vous de bien comprendre les contrats et les conditions tarifaires avant de vous lancer.

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Rémunérations variables

Les sources de revenus peuvent varier d’une plateforme à l’autre :

  • YouTube : revenus publicitaires, abonnements premium, super chats
  • TikTok : fonds de créateurs, cadeaux virtuels, partenariats
  • OnlyFans et MYM : abonnements, contenus payants, tips directs

Diversifier vos présences vous permettra non seulement d’augmenter votre visibilité, mais aussi de sécuriser vos sources de revenus.

Penser à la protection de son image

Comme créateur de contenu, votre image est votre principal actif. Il convient de protéger vos droits et de contrôler l’utilisation de vos œuvres et contenus.

Les droits d’auteur

Tout ce que vous créez – textes, vidéos, photos – est soumis aux droits d’auteur. Pour éviter toute exploitation non autorisée de vos créations, pensez à déposer vos marques et à surveiller l’utilisation de vos contenus en ligne.

Contrats de partenariat

Lorsque vous collaborez avec d’autres entreprises ou influenceurs, veillez à formaliser vos accords par des contrats clairs stipulant les droits et devoirs de chaque partie. Cela évite les malentendus et protège vos intérêts.

Anticiper la croissance de son activité

Envisagez toujours la possibilité que votre activité prenne de l’ampleur et prévoyez des stratégies pour gérer cette croissance efficacement. Adaptez votre structure, votre gestion et vos investissements en fonction de cette évolution potentielle pour assurer la pérennité et le succès de votre entreprise.

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CFE 2025 : tout savoir pour bien comprendre et déclarer cette taxe La cotisation foncière des entreprises (CFE) est un impôt local incontournable pour toutes les entreprises en France. À l'horizon 2025, de nouvelles règles et modalités pourraient voir le jour, impactant la manière dont les entreprises doivent déclarer et payer cette taxe. Cet article a pour but de vous éclairer sur les aspects essentiels de la CFE afin que vous puissiez vous y préparer efficacement. Qu'est-ce que la cotisation foncière des entreprises (CFE) ? La cotisation foncière des entreprises (CFE) fait partie des impôts locaux pesant sur les entreprises. Elle a été mise en place suite à la suppression de la taxe professionnelle. La CFE repose principalement sur la valeur locative des biens immobiliers utilisés par l'entreprise au cours de l'année N-2. L'assiette de la CFE est donc déterminée par la nature et la localisation des biens loués ou possédés par l’entreprise. Cette taxe contribue au financement des collectivités locales et son calcul peut varier d'une commune à une autre. Qui est concerné par la CFE ? Toutes les entités ayant une activité non salariée sont susceptibles de devoir s'acquitter de la CFE. Cela inclut les auto-entrepreneurs, micro-entrepreneurs, associations ayant une activité lucrative et évidemment les entreprises plus traditionnelles, qu'elles soient commerciales, artisanales ou libérales. Les nouvelles entreprises bénéficient généralement d'une exonération temporaire la première année, ce qui leur laisse le temps de se développer avant d'être imposées comme toute autre entreprise. Il est cependant crucial de vérifier son éligibilité et d'anticiper cette charge fiscale. Pour mieux anticiper vos obligations fiscales, il est également utile de savoir comment comptabiliser les remises de fin d’année en RFA. Exonérations possibles La législation française prévoit plusieurs cas d'exonération totale ou partielle de la CFE. Certaines activités, telles que les artistes peintres, sculpteurs, graveurs et dessinateurs, peuvent bénéficier d'une exonération permanente. De plus, certaines zones géographiques offrant des avantages fiscaux particuliers peuvent permettre aux entreprises installées dans ces régions de profiter d’une exonération partielle ou totale. Les entreprises implantées en zones franches urbaines (ZFU) ou en zones de revitalisation rurale (ZRR), parmi d'autres zones spéciales, peuvent par exemple être touchées par ces exonérations. Il est donc impératif de se renseigner auprès des autorités compétentes pour savoir si votre entreprise en bénéficie. Comment est calculée la CFE ? Le montant de la cotisation foncière des entreprises varie en fonction de plusieurs critères. L'élément principal pris en compte est la valeur locative des biens immobiliers qu’utilise l'entreprise. Cette valeur est cadastrée par l'administration fiscale. Cette valeur locative est ensuite multipliée par un taux fixé par les collectivités locales lors du vote annuel des budgets. Le taux appliqué peut ainsi fluctuer d'une année sur l'autre et d'une commune à une autre. En moyenne, il oscille entre 1 % et 3 %. Afin de calculer exactement le montant de la CFE, il est donc nécessaire de consulter les délibérations municipales. Valeur locative des biens immobiliers : Basée sur l'évaluation cadastrale. Taux communal : Fixé par la collectivité locale. Base minimale : Certaines communes appliquent une base minimale pour les petites entreprises. Il existe aussi une imposition minimale au titre de la CFE. Cette imposition minimale repose essentiellement sur le chiffre d'affaires de l'entreprise et concerne particulièrement les petites entreprises, les auto-entrepreneurs et les micro-entrepreneurs. Démarches pour déclarer la CFE Déclarer correctement la CFE est essentiel pour éviter les pénalités. Les démarches débutent généralement par la déclaration initiale à effectuer lorsqu'une nouvelle entreprise est créée. Cette déclaration doit être réalisée via le formulaire 1447, disponible sur le site du service public. Ensuite, la déclaration est à renouveler chaque année avant le 31 décembre pour signaler toute modification intervenant durant l’année (modification de surface, déménagement). La télétransmission est souvent requise, notamment pour les entreprises soumises à un régime réel d'imposition. Action Période Formulaire Déclaration initiale À la création de l’entreprise Formulaire 1447 Déclaration annuelle Avant le 31 décembre Télétransmission Modalités de paiement Le paiement de la cotisation foncière des entreprises se fait généralement en deux temps. Il existe un acompte payable au 15 juin de chaque année, représentant 50 % de la cotisation due de l'année précédente. Le solde de la CFE est à régler avant le 15 décembre de l'année en cours. Un aspect important de la gestion fiscale des entreprises est le calcul précis des taxes. Pour plus d'informations, vous pouvez apprendre comment calculer le prix HT et TTC, ce qui est indispensable pour éviter les erreurs lors de la déclaration de la CFE. Les entreprises ont également la possibilité d'automatiser leurs paiements via le prélèvement mensuel ou trimestriel, ce qui permet une répartition plus flexible de la charge financière. Cette option est très utilisée par les petites structures telles que les auto-entrepreneurs. Anticiper la CFE : nos conseils pratiques Pour bien gérer la cotisation foncière des entreprises, il est recommandé de suivre quelques astuces simples mais efficaces. Avant tout, il est primordial de bien connaître la valeur locative de vos biens immobiliers et de surveiller régulièrement les décisions locales relatives aux taux appliqués. Tenir à jour la valeur locative : Veillez à ce que la valeur locative utilisée soit toujours actualisée. Réviser les relevés cadastraux : Vérifiez régulièrement les relevés cadastraux pour corriger d’éventuelles erreurs. Optimiser les locaux : Évaluez la possibilité de regrouper ou de redimensionner les locaux occupés. Afin d’éviter des désagréments financiers, pensez à provisionner chaque mois une somme relative au montant estimé de la CFE annuelle. Cette bonne gestion budgétaire permet de faire face sereinement aux échéances fiscales. Cas particulier des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs Les auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs sont également soumis à la cotisation foncière des entreprises. Cependant, ils bénéficient d'un traitement quelque peu spécifique. Notamment, ils peuvent profiter d'une exonération totale de CFE pendant l'année de création de leur activité ainsi que les deux années suivantes, sous certaines conditions. Si après cette période de lancement, l'auto-entrepreneur continue de générer peu de chiffre d’affaires, il pourrait être sujet à une imposition minimale. Toutefois, cette exonération ne s’applique pas automatiquement ; elle nécessite une demande explicite auprès des services fiscaux. Recommandations spécifiques Il est conseillé aux auto-entrepreneurs de bien conserver tous les reçus et documents relatifs à leurs locaux professionnels. Ils peuvent justifier les surfaces utilisées pour leur activité professionnelle et veiller à ce que seules celles-ci soient prises en compte dans le calcul de la CFE. Conserver les justificatifs : Gardez précieusement les baux commerciaux, les factures de loyers et autres documents relatifs aux locaux. Demander l’exonération initiale : Pensez à demander formellement l'exonération pour les trois premières années. Vérifier annuellement la situation : Faites une vérification annuelle pour tenir compte des éventuelles évolutions fiscales. Perspectives pour 2025 À mesure que nous approchons de 2025, il est attendu que des ajustements législatifs puissent affecter la CFE. Ces changements peuvent résulter des réformes déjà envisagées par certains gouvernements visant à simplifier les processus fiscaux et à rendre la taxation plus équitable. Rester informé des évolutions réglementaires sera essentiel pour adapter rapidement votre stratégie de gestion de la CFE. Ainsi, pensez à consulter régulièrement les communiqués des administrations fiscales et des experts-comptables pour anticiper au mieux toute modification.

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