SAS vs SARL (à l’IS ou à l’IR) : Comment choisir la bonne forme sociale ?

SAS vs SARL
Sommaire

Vous souhaitez créer ou faire évoluer votre entreprise et vous avez besoin de conseils pour choisir le bon statut juridique ?

Fonctionnement, régime fiscal de la société, statut social du dirigeant, rémunération vs dividendes : quelle formule s’adapte le mieux à votre projet de création ?

Dans cet article, nous comparons les caractéristiques des deux formes sociales les plus répandues en France : la SAS et la SARL.

La SAS en bref

La société par actions simplifiée (SAS) : 

  • est constituée d’un (SASU) ou plusieurs associés, personnes physiques ou morales ;
  • son dirigeant, le président, peut également être une personne physique ou morale ;
  • le président est désigné par les associés ; 
  • le montant du capital social de la SAS est librement fixé par les associés ; 
  • la moitié au moins du montant des apports en numéraire doit être libérée à la constitution de la SAS (et le solde doit être libéré dans les 5 ans) ;
  • la responsabilité financière des associés de la SAS est limitée à leurs apports ;
  • seul le dirigeant engage sa responsabilité civile et pénale en cas de faute de gestion.

La SARL en bref

La société à responsabilité limitée (SARL)

  • compte un associé au minimum (EURL) et 100 au maximum ;
  • son dirigeant, le gérant, doit être une personne physique nommée par les associés ;
  • le montant du capital social de la SARL est librement fixé par les associés ;
  • 20 % au moins du montant des apports en numéraire doit être libéré lors de la création de la SARL (et le solde doit être libéré dans les 5 ans suivant l’immatriculation) ;
  • la responsabilité financière des associés de la SARL est limitée à leurs apports ;
  • en revanche, l’associé gérant est responsable de ses fautes de gestion.

💡 En résumé :

SAS ou SARL

SAS vs SARL, les critères de choix

💡 Le choix entre la SAS et la SARL dépend de plusieurs critères liés à votre situation personnelle et vos objectifs. Parmi ces critères, nous pensons notamment à la situation familiale, à la rémunération souhaitée ou au droit au chômage.

Dans cette seconde partie, nous revenons en détail sur le régime fiscal et social du dirigeant : deux critères importants dans votre décision.

SAS vs SARL : quelles différences au niveau du régime fiscal de l’entreprise ?

En principe, les SAS et les SARL relèvent de plein droit de l’impôt sur les sociétés. Sous certaines conditions, elles peuvent opter pour l’impôt sur le revenu (IR).

Statut fiscal des SAS et SARL : l’IS par défaut

La SAS et la SARL sont soumises de plein droit à l’impôt sur les sociétés (IS).

Lire aussi :  La gestion sociale et de paie des start-ups

Le taux d’imposition réduit de 15 % s’applique sur la part des bénéfices allant jusqu’à 42 500 euros. Au-delà, le taux d’imposition est de 25 %.

La rémunération des dirigeants constitue une charge déductible.

Statut fiscal des SAS et SARL : l’option pour l’impôt sur le revenu (IR)

Sur option et sous certaines conditions, la SAS et la SARL peuvent être soumises à l‘impôt sur le revenu (IR). Dans cette configuration, chacun des associés (et non la SAS ou la SARL) paye les impôts sur le revenu en fonction de sa quote-part de bénéfices.

En cas d’option pour l’IR, la rémunération des dirigeants n’est pas déductible du résultat fiscal de l’entreprise.

Le régime fiscal du dirigeant de SAS et du gérant de SARL

Le statut fiscal du dirigeant est déterminé par la forme juridique de la société.

🔎 Zoom sur l’imposition des rémunérations du dirigeant de SAS et de SARL :

Le régime fiscal du dirigeant de SAS

Le régime fiscal du dirigeant de SAS soumise à l’IS

Si la SAS relève de l’IS, la rémunération du président de SAS (assimilé salarié) est soumise de plein droit à l‘impôt sur le revenu dans la catégorie des traitements et salaires. Un abattement forfaitaire de 10 % pour frais professionnels ou une déduction des frais professionnels est appliqué. La rémunération du président de SAS est considérée comme une charge déductible pour la société.

Le régime fiscal du dirigeant de SAS soumise à l’IR

La rémunération du dirigeant de SAS soumise à l’IR est réintégrée dans sa quote-part de bénéfices.

Les dividendes sont imposés à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus mobiliers et soumis aux cotisations sociales.

Le régime fiscal du gérant de la SARL 

L’imposition des rémunérations du dirigeant de SARL dépend du régime fiscal de la société et du statut du gérant (gérant associé ou gérant non-associé).

Le régime fiscal du gérant de SARL non-associé

Le régime fiscal du gérant non-associé est le même que celui des salariés de la SARL. Sa rémunération est alors imposée à l‘impôt sur le revenu dans la catégorie des traitements et salaires. Un abattement de 10 % ou une déduction du montant des frais réels du gérant est appliqué. Dans cette configuration, la rémunération du gérant non-associé est déductible des bénéfices sociaux.

Le gérant non-associé ne possédant pas de parts sociales, il ne perçoit pas de dividendes.

Le régime fiscal du gérant associé de la SARL  

L’imposition des rémunérations du gérant associé dépend du statut fiscal de la SARL.

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Le régime fiscal du gérant associé d’une SARL soumise à l’IR

Si la SARL relève de l’impôt sur le revenu, le gérant associé est soumis à l‘IR pour sa quote-part de bénéfices et sa rémunération. Dans le cadre de la SARL à l’IR, la rémunération du gérant associé n’est pas déductible des bénéfices sociaux.

Le régime fiscal du gérant associé d’une SARL soumise à l’IS

Si la SARL relève de l’impôt sur les sociétés, le gérant associé est soumis au même régime fiscal que les salariés. Sa rémunération est imposée à l’IR dans la catégorie des traitements et salaires. Un abattement de 10 % ou une déduction des frais réels peut être appliqué. La rémunération du gérant associé est déductible des bénéfices de la SARL soumise à l’IS.

Les dividendes du gérant associé entrent dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers. Ils sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 %. Sur option, ils peuvent être imposables au barème de l’impôt sur le revenu.

Le régime social du dirigeant SAS et du gérant de SARL

En principe, le dirigeant de SAS bénéficie du régime général des assimilés salariés. Le gérant de SARL dépend du régime des travailleurs non-salariés (TNS).

Le régime social du dirigeant de SAS

Le président de SAS porte le statut social d’assimilé-salarié. À ce titre, il bénéficie du régime de sécurité sociale et de retraite des salariés. Cependant, il ne bénéficie pas du régime d’assurance-chômage.


💡 Bon à savoir :

  • Le statut de président de SAS est compatible avec la perception de l’ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi) lors de la création de la société. Les conditions ? Être demandeur d’emploi, faire sa déclaration mensuelle auprès de Pôle Emploi et ne pas bénéficier de l’ARCE (Aide à la création ou à la reprise d’entreprise).
  • Se verser un salaire en SAS est peu intéressant pour les dirigeants. En effet, le salaire net des dirigeants de SAS est soumis à un taux de cotisations sociales d’environ 80 %. En comparaison, le revenu imposable du gérant majoritaire de SARL (statut TNS) supporte un taux de cotisations sociales compris entre 40 et 45 %.

Le régime social du gérant de la SARL 

Le régime social du dirigeant de SARL varie selon que le gérant est associé ou non, rémunéré ou non, majoritaire, égalitaire ou minoritaire.

Le régime social du gérant de la SARL non-associé 

Le gérant non-associé et rémunéré est « assimilé-salarié ». Il bénéficie du régime social des salariés. Cependant, il ne cotise pas à l’assurance chômage.

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Le gérant non-associé et non-rémunéré n’est affilié à aucun régime de protection sociale. Il peut, s’il le souhaite, s’affilier à un régime d’assurance personnelle.

Le régime social du gérant associé de SARL 

Le gérant majoritaire (détenant plus de 50 % des parts sociales) entre dans la catégorie des travailleurs non-salariés (TNS). Il relève du régime de sécurité sociale des indépendants (SSI). Il verse des cotisations sociales même en l’absence de rémunération. Les dividendes peuvent être soumis aux cotisations sociales. Le gérant majoritaire doit cotiser à un régime de retraite complémentaire des indépendants.

Le gérant minoritaire ou égalitaire de SARL (détenant moins de 50 % des parts sociales) relève du régime général des salariés. En l’absence de rémunération, il ne paye pas de cotisations salariales et patronales. Le gérant minoritaire ou égalitaire cotise au régime de retraite complémentaire des cadres.


💡 Bon à savoir : 

  • Le dividende du gérant majoritaire de SARL est soumis à environ 46 % de cotisations sociales sur la tranche supérieure à 10 % du capital social. Cependant, lorsque le dividende est couplé à une rémunération de TNS déjà importante, il peut bénéficier d’un taux global de cotisations sociales moins élevé. En effet, le taux de cotisations sociales des TNS baisse à mesure que leur revenu augmente. Pour ceux qui perçoivent des revenus importants, le plafonnement des charges sociales peut atteindre 20 %.
  • Le gérant majoritaire de SARL bénéficie d’une protection sociale moins avantageuse que celle du Président de SAS (couverture sociale similaire à celle des salariés). Afin de bénéficier d’une meilleure couverture sociale, le gérant majoritaire de SARL peut souscrire une complémentaire santé “loi Madelin”, une prévoyance et un PER.

La forme juridique est une des décisions majeures que doit prendre l’entrepreneur lorsqu’il crée son entreprise. Comme vous le voyez, le choix entre SAS et SARL dépend de nombreux critères.

Pour vous aider dans vos arbitrages, MYNE, cabinet d’expertise comptable, réalise avec vous des simulations de rémunération et de rentabilité. Nos experts vous orientent vers le statut le plus adapté à votre projet. N’hésitez pas à nous contacter pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé.

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Cette taxe contribue au financement des collectivités locales et son calcul peut varier d'une commune à une autre. Qui est concerné par la CFE ? Toutes les entités ayant une activité non salariée sont susceptibles de devoir s'acquitter de la CFE. Cela inclut les auto-entrepreneurs, micro-entrepreneurs, associations ayant une activité lucrative et évidemment les entreprises plus traditionnelles, qu'elles soient commerciales, artisanales ou libérales. Les nouvelles entreprises bénéficient généralement d'une exonération temporaire la première année, ce qui leur laisse le temps de se développer avant d'être imposées comme toute autre entreprise. Il est cependant crucial de vérifier son éligibilité et d'anticiper cette charge fiscale. Pour mieux anticiper vos obligations fiscales, il est également utile de savoir comment comptabiliser les remises de fin d’année en RFA. Exonérations possibles La législation française prévoit plusieurs cas d'exonération totale ou partielle de la CFE. Certaines activités, telles que les artistes peintres, sculpteurs, graveurs et dessinateurs, peuvent bénéficier d'une exonération permanente. De plus, certaines zones géographiques offrant des avantages fiscaux particuliers peuvent permettre aux entreprises installées dans ces régions de profiter d’une exonération partielle ou totale. Les entreprises implantées en zones franches urbaines (ZFU) ou en zones de revitalisation rurale (ZRR), parmi d'autres zones spéciales, peuvent par exemple être touchées par ces exonérations. Il est donc impératif de se renseigner auprès des autorités compétentes pour savoir si votre entreprise en bénéficie. Comment est calculée la CFE ? Le montant de la cotisation foncière des entreprises varie en fonction de plusieurs critères. L'élément principal pris en compte est la valeur locative des biens immobiliers qu’utilise l'entreprise. Cette valeur est cadastrée par l'administration fiscale. Cette valeur locative est ensuite multipliée par un taux fixé par les collectivités locales lors du vote annuel des budgets. Le taux appliqué peut ainsi fluctuer d'une année sur l'autre et d'une commune à une autre. En moyenne, il oscille entre 1 % et 3 %. Afin de calculer exactement le montant de la CFE, il est donc nécessaire de consulter les délibérations municipales. Valeur locative des biens immobiliers : Basée sur l'évaluation cadastrale. Taux communal : Fixé par la collectivité locale. Base minimale : Certaines communes appliquent une base minimale pour les petites entreprises. Il existe aussi une imposition minimale au titre de la CFE. Cette imposition minimale repose essentiellement sur le chiffre d'affaires de l'entreprise et concerne particulièrement les petites entreprises, les auto-entrepreneurs et les micro-entrepreneurs. Démarches pour déclarer la CFE Déclarer correctement la CFE est essentiel pour éviter les pénalités. Les démarches débutent généralement par la déclaration initiale à effectuer lorsqu'une nouvelle entreprise est créée. Cette déclaration doit être réalisée via le formulaire 1447, disponible sur le site du service public. Ensuite, la déclaration est à renouveler chaque année avant le 31 décembre pour signaler toute modification intervenant durant l’année (modification de surface, déménagement). La télétransmission est souvent requise, notamment pour les entreprises soumises à un régime réel d'imposition. Action Période Formulaire Déclaration initiale À la création de l’entreprise Formulaire 1447 Déclaration annuelle Avant le 31 décembre Télétransmission Modalités de paiement Le paiement de la cotisation foncière des entreprises se fait généralement en deux temps. Il existe un acompte payable au 15 juin de chaque année, représentant 50 % de la cotisation due de l'année précédente. Le solde de la CFE est à régler avant le 15 décembre de l'année en cours. Un aspect important de la gestion fiscale des entreprises est le calcul précis des taxes. Pour plus d'informations, vous pouvez apprendre comment calculer le prix HT et TTC, ce qui est indispensable pour éviter les erreurs lors de la déclaration de la CFE. Les entreprises ont également la possibilité d'automatiser leurs paiements via le prélèvement mensuel ou trimestriel, ce qui permet une répartition plus flexible de la charge financière. Cette option est très utilisée par les petites structures telles que les auto-entrepreneurs. Anticiper la CFE : nos conseils pratiques Pour bien gérer la cotisation foncière des entreprises, il est recommandé de suivre quelques astuces simples mais efficaces. Avant tout, il est primordial de bien connaître la valeur locative de vos biens immobiliers et de surveiller régulièrement les décisions locales relatives aux taux appliqués. Tenir à jour la valeur locative : Veillez à ce que la valeur locative utilisée soit toujours actualisée. Réviser les relevés cadastraux : Vérifiez régulièrement les relevés cadastraux pour corriger d’éventuelles erreurs. Optimiser les locaux : Évaluez la possibilité de regrouper ou de redimensionner les locaux occupés. Afin d’éviter des désagréments financiers, pensez à provisionner chaque mois une somme relative au montant estimé de la CFE annuelle. Cette bonne gestion budgétaire permet de faire face sereinement aux échéances fiscales. Cas particulier des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs Les auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs sont également soumis à la cotisation foncière des entreprises. Cependant, ils bénéficient d'un traitement quelque peu spécifique. Notamment, ils peuvent profiter d'une exonération totale de CFE pendant l'année de création de leur activité ainsi que les deux années suivantes, sous certaines conditions. Si après cette période de lancement, l'auto-entrepreneur continue de générer peu de chiffre d’affaires, il pourrait être sujet à une imposition minimale. Toutefois, cette exonération ne s’applique pas automatiquement ; elle nécessite une demande explicite auprès des services fiscaux. Recommandations spécifiques Il est conseillé aux auto-entrepreneurs de bien conserver tous les reçus et documents relatifs à leurs locaux professionnels. Ils peuvent justifier les surfaces utilisées pour leur activité professionnelle et veiller à ce que seules celles-ci soient prises en compte dans le calcul de la CFE. Conserver les justificatifs : Gardez précieusement les baux commerciaux, les factures de loyers et autres documents relatifs aux locaux. Demander l’exonération initiale : Pensez à demander formellement l'exonération pour les trois premières années. Vérifier annuellement la situation : Faites une vérification annuelle pour tenir compte des éventuelles évolutions fiscales. Perspectives pour 2025 À mesure que nous approchons de 2025, il est attendu que des ajustements législatifs puissent affecter la CFE. Ces changements peuvent résulter des réformes déjà envisagées par certains gouvernements visant à simplifier les processus fiscaux et à rendre la taxation plus équitable. Rester informé des évolutions réglementaires sera essentiel pour adapter rapidement votre stratégie de gestion de la CFE. Ainsi, pensez à consulter régulièrement les communiqués des administrations fiscales et des experts-comptables pour anticiper au mieux toute modification.

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