Fiscalité des actifs numériques pour les particuliers

Fiscalité des actifs numériques
Sommaire

Au sein du cabinet Myne , expert comptable à Paris, j’ai eu l’opportunité de me pencher sur une thématique en constante évolution : la fiscalité des actifs numériques. Face à l’émergence rapide des monnaies virtuelles et autres formes d’actifs dématérialisés, les implications fiscales se complexifient, nécessitant une analyse précise et actualisée. À travers cet article, je souhaite vous offrir un éclairage sur les enjeux fiscaux de ces actifs en France, afin d’accompagner nos clients et lecteurs dans cette ère numérique en plein essor et reconnaissons le assez flou pour nombre d’entre nous.

Quels sont les enjeux fiscaux liés aux actifs numériques en France ?

La fiscalité des actifs numériques en France, depuis ses premières directives en 2014, a connu des transformations majeures, notamment avec l’introduction, dans la loi de finance de 2019, d’un régime d’imposition spécifique pour les plus-values des particuliers, consigné à l’article 150 VH bis du CGI. Ces actifs, dont l’usage et la valorisation croissent de manière significative, requièrent une attention particulière des autorités pour prévenir la fraude et assurer une imposition équitable. Face à la complexité de cette fiscalité, les particuliers doivent s’”armer” et s’entourer pour obtenir une orientation et une expertise ciblées afin de remplir avec exactitude leurs obligations fiscales.

Quels sont les différents types d’actifs numériques soumis à la fiscalité en France ?

En France, les actifs numériques assujettis à la fiscalité englobent les biens incorporels émettant un ou plusieurs droits, susceptibles d’être émis, inscrits, conservés ou transférés via un dispositif d’enregistrement électronique partagé. Ce mécanisme permet d’identifier, directement ou indirectement, le détenteur du bien, à condition que celui-ci ne soit pas un instrument financier. Cette catégorisation couvre notamment les crypto-monnaies, les tokens issus d’ICO, les NFT (jetons non fongibles), les smart contracts, ainsi que les jetons de sécurité et d’utilité.

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Comment déclarer mes revenus issus de la vente d’actifs numériques ?

Les revenus découlant de la cession d’actifs numériques sont imposables selon la nature de l’actif et sa durée de détention. Typiquement, les gains tirés de ces ventes sont imposés à l’impôt sur le revenu, classés soit en bénéfices non commerciaux (BNC) soit en tant que plus-values de cession de biens meubles. Étant donné les variations possibles des modalités de déclaration, je vous conseille de faire appel à l’expertise d’un juriste pour une déclaration fiscale correcte de ces actifs.

Quelles sont les obligations fiscales pour les particuliers propriétaires d’actifs numériques ?

Les particuliers détenteurs d’actifs numériques sont assujettis à des obligations fiscales distinctes. Les gains obtenus de la cession de ces actifs sont intégrés à l’impôt sur le revenu, relevant principalement des bénéfices non commerciaux (BNC) ou des plus-values sur biens meubles. La procédure de déclaration dépend de la spécificité de l’actif et de sa période de conservation.

Comment fonctionne la taxation des plus-values sur les actifs numériques ?

Depuis le 1er janvier 2019, les plus-values des particuliers générées par la cession d’actifs numériques relèvent d’un cadre fiscal déterminé par l’article 150 VH bis du Code général des impôts. Ces gains sont taxés à un taux fixe de 12,8%, auxquels s’ajoutent 17,2% de prélèvements sociaux sur les revenus patrimoniaux. Cette fiscalité concerne uniquement les particuliers, exemptant les professionnels. La méthode de déclaration varie selon le type d’actif et sa durée de possession, d’où l’importance de se faire accompagner par un expert.

Quelles sont les sanctions encourues en cas de non-déclaration de mes revenus issus d’actifs numériques ?

Le non-respect des obligations fiscales relatives aux actifs numériques peut entraîner des sanctions. Ces dernières varient selon l’infraction commise et englobent des amendes, des pénalités de retard, des majorations et potentiellement des procédures pénales. Soyez prudents ! Déclarez scrupuleusement vos revenus liés à ces actifs conformément à la législation en place.

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Comment les outils de gestion de portefeuille d’actifs numériques doivent-ils fonctionner pour être fiables ?

Afin d’assurer une gestion fiscale rigoureuse des actifs numériques, les outils de gestion de portefeuille doivent être en mesure d’enregistrer précisément chaque transaction, tout en évitant toute ambiguïté entre actifs similaires ou identiques. Une distinction claire entre actifs numériques aux dénominations proches est cruciale pour éviter des erreurs potentielles dans la composition du portefeuille et le calcul de sa valeur totale. Je vous suggère donc fortement de privilégier des solutions éprouvées et de contrôler régulièrement leur exactitude. 

Quelles sont les difficultés majeures d’application du régime prévu à l’article 150 VH bis ?

L’une des épreuves majeures que je relève dans l’application de l’article 150 VH bis du Code général des impôts concerne la fiabilité des outils de gestion de portefeuille d’actifs numériques. Pour assurer une représentation exacte de son portefeuille, ces instruments doivent discerner avec précision chaque transaction, sans confondre des actifs aux noms ou symboles similaires, et sans négliger d’éventuelles opérations. Si cette exigence n’est pas satisfaite, la composition du portefeuille risque d’être erronée, impactant le calcul de sa valeur totale. Par ailleurs, la qualification fiscale des opérations et l’identification des exonérations possibles ajoutent à cette complexité. Maîtriser les directives fiscales liées aux actifs numériques et d’opter pour des outils éprouvés pour la gestion de son portefeuille n’est absolument pas une option.

Si vous avez des questions au sujet de la fiscalité des actifs numériques ou si vous souhaitez être accompagné par un expert-comptable de notre cabinet Myne à Paris, contactez-nous via notre formulaire de contact, par téléphone au 0180210626 ou par email à l’adresse contact@myne.fr.

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Cette taxe contribue au financement des collectivités locales et son calcul peut varier d'une commune à une autre. Qui est concerné par la CFE ? Toutes les entités ayant une activité non salariée sont susceptibles de devoir s'acquitter de la CFE. Cela inclut les auto-entrepreneurs, micro-entrepreneurs, associations ayant une activité lucrative et évidemment les entreprises plus traditionnelles, qu'elles soient commerciales, artisanales ou libérales. Les nouvelles entreprises bénéficient généralement d'une exonération temporaire la première année, ce qui leur laisse le temps de se développer avant d'être imposées comme toute autre entreprise. Il est cependant crucial de vérifier son éligibilité et d'anticiper cette charge fiscale. Pour mieux anticiper vos obligations fiscales, il est également utile de savoir comment comptabiliser les remises de fin d’année en RFA. Exonérations possibles La législation française prévoit plusieurs cas d'exonération totale ou partielle de la CFE. Certaines activités, telles que les artistes peintres, sculpteurs, graveurs et dessinateurs, peuvent bénéficier d'une exonération permanente. De plus, certaines zones géographiques offrant des avantages fiscaux particuliers peuvent permettre aux entreprises installées dans ces régions de profiter d’une exonération partielle ou totale. Les entreprises implantées en zones franches urbaines (ZFU) ou en zones de revitalisation rurale (ZRR), parmi d'autres zones spéciales, peuvent par exemple être touchées par ces exonérations. Il est donc impératif de se renseigner auprès des autorités compétentes pour savoir si votre entreprise en bénéficie. Comment est calculée la CFE ? Le montant de la cotisation foncière des entreprises varie en fonction de plusieurs critères. L'élément principal pris en compte est la valeur locative des biens immobiliers qu’utilise l'entreprise. Cette valeur est cadastrée par l'administration fiscale. Cette valeur locative est ensuite multipliée par un taux fixé par les collectivités locales lors du vote annuel des budgets. Le taux appliqué peut ainsi fluctuer d'une année sur l'autre et d'une commune à une autre. En moyenne, il oscille entre 1 % et 3 %. Afin de calculer exactement le montant de la CFE, il est donc nécessaire de consulter les délibérations municipales. Valeur locative des biens immobiliers : Basée sur l'évaluation cadastrale. Taux communal : Fixé par la collectivité locale. Base minimale : Certaines communes appliquent une base minimale pour les petites entreprises. Il existe aussi une imposition minimale au titre de la CFE. Cette imposition minimale repose essentiellement sur le chiffre d'affaires de l'entreprise et concerne particulièrement les petites entreprises, les auto-entrepreneurs et les micro-entrepreneurs. Démarches pour déclarer la CFE Déclarer correctement la CFE est essentiel pour éviter les pénalités. Les démarches débutent généralement par la déclaration initiale à effectuer lorsqu'une nouvelle entreprise est créée. Cette déclaration doit être réalisée via le formulaire 1447, disponible sur le site du service public. Ensuite, la déclaration est à renouveler chaque année avant le 31 décembre pour signaler toute modification intervenant durant l’année (modification de surface, déménagement). La télétransmission est souvent requise, notamment pour les entreprises soumises à un régime réel d'imposition. Action Période Formulaire Déclaration initiale À la création de l’entreprise Formulaire 1447 Déclaration annuelle Avant le 31 décembre Télétransmission Modalités de paiement Le paiement de la cotisation foncière des entreprises se fait généralement en deux temps. Il existe un acompte payable au 15 juin de chaque année, représentant 50 % de la cotisation due de l'année précédente. Le solde de la CFE est à régler avant le 15 décembre de l'année en cours. Un aspect important de la gestion fiscale des entreprises est le calcul précis des taxes. Pour plus d'informations, vous pouvez apprendre comment calculer le prix HT et TTC, ce qui est indispensable pour éviter les erreurs lors de la déclaration de la CFE. Les entreprises ont également la possibilité d'automatiser leurs paiements via le prélèvement mensuel ou trimestriel, ce qui permet une répartition plus flexible de la charge financière. Cette option est très utilisée par les petites structures telles que les auto-entrepreneurs. Anticiper la CFE : nos conseils pratiques Pour bien gérer la cotisation foncière des entreprises, il est recommandé de suivre quelques astuces simples mais efficaces. Avant tout, il est primordial de bien connaître la valeur locative de vos biens immobiliers et de surveiller régulièrement les décisions locales relatives aux taux appliqués. Tenir à jour la valeur locative : Veillez à ce que la valeur locative utilisée soit toujours actualisée. Réviser les relevés cadastraux : Vérifiez régulièrement les relevés cadastraux pour corriger d’éventuelles erreurs. Optimiser les locaux : Évaluez la possibilité de regrouper ou de redimensionner les locaux occupés. Afin d’éviter des désagréments financiers, pensez à provisionner chaque mois une somme relative au montant estimé de la CFE annuelle. Cette bonne gestion budgétaire permet de faire face sereinement aux échéances fiscales. Cas particulier des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs Les auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs sont également soumis à la cotisation foncière des entreprises. Cependant, ils bénéficient d'un traitement quelque peu spécifique. Notamment, ils peuvent profiter d'une exonération totale de CFE pendant l'année de création de leur activité ainsi que les deux années suivantes, sous certaines conditions. Si après cette période de lancement, l'auto-entrepreneur continue de générer peu de chiffre d’affaires, il pourrait être sujet à une imposition minimale. Toutefois, cette exonération ne s’applique pas automatiquement ; elle nécessite une demande explicite auprès des services fiscaux. Recommandations spécifiques Il est conseillé aux auto-entrepreneurs de bien conserver tous les reçus et documents relatifs à leurs locaux professionnels. Ils peuvent justifier les surfaces utilisées pour leur activité professionnelle et veiller à ce que seules celles-ci soient prises en compte dans le calcul de la CFE. Conserver les justificatifs : Gardez précieusement les baux commerciaux, les factures de loyers et autres documents relatifs aux locaux. Demander l’exonération initiale : Pensez à demander formellement l'exonération pour les trois premières années. Vérifier annuellement la situation : Faites une vérification annuelle pour tenir compte des éventuelles évolutions fiscales. Perspectives pour 2025 À mesure que nous approchons de 2025, il est attendu que des ajustements législatifs puissent affecter la CFE. Ces changements peuvent résulter des réformes déjà envisagées par certains gouvernements visant à simplifier les processus fiscaux et à rendre la taxation plus équitable. Rester informé des évolutions réglementaires sera essentiel pour adapter rapidement votre stratégie de gestion de la CFE. Ainsi, pensez à consulter régulièrement les communiqués des administrations fiscales et des experts-comptables pour anticiper au mieux toute modification.

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